Sur Porhnub, les œuvres d’art disparaissent plus vite que les nudes volés : un problème de priorités ?

Porhnub, c’est un géant du web, connu pour ses millions de vidéos pour adultes. Mais derrière cet immense catalogue, un détail dérange : les œuvres d’art, même subtiles ou éducatives, disparaissent à une vitesse folle. À côté de ça, des contenus problématiques, comme des photos volées, traînent parfois bien trop longtemps avant d’être supprimés.
Alors, pourquoi un tel décalage ? Cette différence de traitement soulève des questions sur les choix et priorités de la plateforme. Plongeons dans les rouages d’un système où tout ne tourne pas rond.

Gestion des contenus sur Pornhub : pourquoi ce décalage fait débat ?

Pornhub, c’est l’un des sites les plus visités au monde. Son contenu, principalement dédié à la pornographie, attire des millions d’utilisateurs chaque jour. Pourtant, ce qui se passe dans les coulisses soulève de nombreuses questions. Il ne s’agit pas seulement de vidéos pour adultes, mais aussi de modération et de gestion des contenus. Et c’est là que ça coince.

Les œuvres d’art ou les contenus éducatifs sur la sexualité ? Ils disparaissent presque instantanément. Les vidéos ou photos intimes volées, partagées sans consentement ? Elles semblent parfois rester en ligne bien plus longtemps. Ce décalage dans la gestion des contenus pousse à s’interroger sur les priorités de la plateforme.

Pourquoi les œuvres d’art sont-elles supprimées si vite ?

Les algorithmes de modération automatique jouent un rôle clé. Ces robots analysent les contenus pour vérifier qu’ils respectent les règles du site. Le problème, c’est que ces outils ne sont pas toujours très fins. Une photo artistique d’un nu, par exemple, peut être confondue avec un contenu interdit. Résultat : suppression immédiate, sans véritable analyse humaine.

Ajoutons à cela une politique stricte sur tout ce qui ne correspond pas au contenu « attendu ». Les œuvres d’art, même celles qui explorent des thèmes érotiques, n’ont souvent pas leur place sur une plateforme comme Porhnub. Elles sont jugées hors sujet et sont donc éliminées rapidement.

Et les nudes volés, alors ?

Ici, c’est une autre histoire. Les nudes volés, ce sont des photos ou vidéos privées, partagées sans le consentement de la personne concernée. Ce phénomène, qu’on appelle parfois « revenge porn« , est un vrai fléau. Les victimes doivent souvent signaler ces contenus elles-mêmes pour qu’ils soient retirés. Et même là, le processus peut traîner. Certaines vidéos restent en ligne plusieurs jours, voire plus, avant d’être supprimées.

Pourquoi ce délai ? D’abord, parce que les algorithmes ont du mal à identifier ce type de contenu automatiquement. Ensuite, parce que Porhnub reçoit des millions de vidéos chaque jour. La modération humaine, déjà débordée, n’arrive pas à tout traiter à temps. Cela laisse des contenus sensibles visibles bien plus longtemps qu’ils ne devraient l’être.

Un problème de priorités

Ce décalage met en lumière un problème de fond : quelles sont les priorités de la plateforme ? En supprimant des œuvres d’art ou des contenus éducatifs sans réfléchir, tout en laissant des contenus non consensuels en ligne, Porhnub donne l’impression de ne pas avoir les bonnes priorités.

Certains diront que c’est une question de logique commerciale. Les vidéos illégales attirent plus de clics et, par conséquent, plus d’argent via la publicité. D’autres y verront un simple manque de ressources pour gérer correctement un flux aussi massif de contenus. Quoi qu’il en soit, cette gestion inégale nuit autant aux victimes qu’à l’image du site.

Pourtant des solutions existent !

Pour résoudre ce problème, plusieurs pistes sont possibles. D’abord, investir dans des outils de modération plus performants. Certains algorithmes utilisent l’intelligence artificielle pour détecter des contenus problématiques avec une précision accrue. Couplés à une modération humaine renforcée, ces outils pourraient faire la différence.

Ensuite, améliorer le processus de signalement. Permettre aux utilisateurs de signaler rapidement et facilement les contenus non consensuels, avec une équipe dédiée pour répondre dans les heures qui suivent. Cela réduirait considérablement le temps pendant lequel ces contenus restent visibles.

Enfin, il serait temps de revoir les priorités. Donner plus de place aux contenus éducatifs ou artistiques pourrait élargir l’audience et améliorer l’image de la plateforme. Supprimer systématiquement tout ce qui sort du cadre habituel n’est pas une solution à long terme.

Ce que ça dit d’Internet

Le cas de Pornhub n’est pas isolé. Beaucoup de plateformes en ligne, des réseaux sociaux aux sites de partage de vidéos, font face à des problèmes similaires. Entre modération automatique et gestion humaine, trouver le bon équilibre est compliqué. Mais laisser des contenus nuisibles circuler plus longtemps que nécessaire n’est pas une option.

La question des priorités sur Internet dépasse largement Pornhub. Elle touche à des enjeux de sécurité, de vie privée et même de culture. Et tant que les plateformes ne prendront pas ces questions au sérieux, ce genre de scandale continuera de revenir sur le tapis.

Au fond, il n’est jamais trop tard pour faire mieux. Avec des outils adaptés et un peu plus d’attention aux contenus sensibles, tout le monde y gagnerait. Vous confirmez ?